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Factures du temps
« La tension du livre de Didier Vergnaud naît de son attention au monde, de sa vigueur à résister par le texte à l’hostilité de ce qui est.
Sa langue sèche est tout sauf un râle, un dépit, mais l’expression d’un désir, d’une humble conquête par un travail de décantation poussé à l’extrême. L’extrême de la langue est aussi sa beauté. » Éric des Garets
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Information Complémentaire
Poids | 125 g |
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Dimensions | 15 x 19.5 cm |
Couverture | Fragment du Déluge © Jean Sabrier |
Collection | Poésie |
Date de parution | mai 2014 |
Nombre de pages | 64 |
ISBN | 978-2-915232-91-2 |
ean | 9782915232912 |
Description du produit
Facture : manière dont une chose est faite. Façon d’être. Facteur de changement. Dette personnelle. Gain de temps. Films et poèmes.Le thème central de cet ouvrage est celui de l’identité attaquée et formant sa défense. La résistance passe par la langue mise sous pression. Des ensembles accélérés se constituent entre choses, gens, espaces, temps. Le sens s’engendre par recoupements et répétitions de sentiments narrés à rebours.
Factures du temps propose un choix de poèmes écrits dans un temps long, plus de vingt ans. Retenus pour leurs singularités, leurs jeux sur les densités, ces textes proposent une unité fictionnelle à la rencontre de diverses conduites et témoignages.
Vrais de loin, « … Car le visage a la durée d’un effacement. » Jérôme Mauche.
Écrire contre la brèche, contre la durée d’une histoire d’appuis, de poursuites, de manies, de maniements, d’opérations durables jusqu’à l’évanouissement de la séduction. Une transformation nécessaire, une conduite avant la poursuite. Nous distinguons bien dans ces pièces la part de l’imagination, celle du concret se heurtant à l’abstraction, il y a aussi une réflexion sur la pauvreté, filée dans une fin prédéfinie. Pourtant l’écriture ne demande rien. C’est une poésie de processus mental, de fonctionnement. Poésie sur poésie.
Ce livre rassemble les éclats acérés d’une recherche personnelle qui conduit l’auteur à se mesurer à la tension d’une extrême simplification. Il engage une lecture du monde dans l’expérience de la fulgurance entre l’élan et la chute, le déchirement et la jonction. Il se place dans cet élargissement du champ des approches actuelles, au carrefour d’une perte des repères et d’une contraction émotionnelle et syntaxique, où tout s’affirme fugace, précaire, en proie aux mutations, à d’incessantes destructions comme à de continuelles renaissances. Il y a dans son écriture le besoin profond de questionner la pression d’une réalité envahissante et d’en faire l’instrument d’un chant réduit à sa vibration la plus ténue.
Didier Arnaudet, Junkpage n°12 mai 2014